Rétrospective 2018
L’année 2018 a été une année étrange, marquée sur sa fin par un soulèvement spontané de gens toujours plus accablés par les impôts et les charges (chaque nouvelle « réforme » du gouvernement n’ayant pour but ultime que d’imposer de nouvelles restrictions budgétaires ou des augmentations de contributions pour les citoyens, et ce afin de combler l’incapacité abyssale des dits gouvernements à assurer la prospérité et la sécurité du pays tout en préservant les droits fondamentaux de tous). Une fin d’année qui débouche sur un espoir de plus de justice et de démocratie, un espoir fragile certes, une vague qui pourra être écrasée par la force comme l’ont été tant de soulèvements populaires avant elle, mais espoir quand même. Ce qui, pour un auteur qui dénonce dans ses ouvrages les abus de pouvoir et les injustices, ne peut que me réjouir. Comme beaucoup d’autres, la grande majorité des gens si j’en crois les sondages, et même si je suis fondamentalement non-violent, je soutiens cette majorité autrefois silencieuse qui lutte pour le droit à vivre dignement de leur travail présent ou passé. Ceux qui pensent que leur colère va finir par s’éteindre ne comprennent sans doute pas que tant que les frigos resteront vides avant la fin du mois, tant qu’une majeure partie du pays sera petit à petit privée des commodités et services les plus fondamentaux à sa survie et à son bien-être, ça n’est pas prêt de se produire.
Voilà pour la parenthèse citoyenne. Une curieuse année en effet qui, je l’espère, débouchera sur une issue positive pour tous et un changement radical dont la façon dont nous concevons le gouvernement d’un pays au service de tous et non d’une minorité de privilégiés. Et là-dessus, y a du boulot.
Côté écriture, j’ai eu le plaisir de franchir de nouveaux jalons cette année même si j’ai dû opérer un très long hiatus dans mon activité d’écrivain après la parution de mon troisième roman en février. Je suppose que ça arrive à tous les auteurs, ce besoin de se recentrer et de faire le bilan après plus de dix ans à écrire pratiquement tous les jours, à devoir quotidiennement promouvoir et défendre son œuvre en s’exposant aussi bien aux louanges qu’aux railleries (rares, certes, méritées peut-être, mais toujours blessantes), à fixer cette courbe des ventes comme si votre vie et votre bonheur en dépendaient. Cette peur, peut-être, de se replonger pendant un an ou plus dans les méandres parfois douloureux d’un roman et dans la profonde solitude de l’écrivain face à son clavier. Heureusement, il y a toujours les marques de soutien, ces lecteurs et lectrices inconnus qui apprécient ce que vous faites, les amis auteurs qui partagent cette même passion, les bloggeurs et critiques qui vous encouragent. C’est, en finalité, tout ce qui compte. Ce lien qui se tisse entre l’auteur et ses lecteurs et cette promesse toujours renouvelée qu’il y a encore un voyage à faire, des horizons à découvrir, un futur à qui donner vie à travers le lien ténu mais si puissant de quelques mots sur une page.
Voici donc la rétrospective de mon année 2018 en tant qu’auteur, une suite de petits cailloux blancs laissés sur mon passage et qui, je l’espère, me permettront de mesurer le chemin parcouru et celui qui me reste encore à faire.
Quant à 2019, j’ai déjà quelques projets, incluant une publication au format poche d’un de mes romans, dont je parle en fin d’article.
Janvier
Retour sur les listes des meilleures ventes Amazon pour mon second roman, paru en 2017, Le masque d’Eurydice, qui a atteint la position numéro 4 en janvier. Cette histoire d’amour sur fond d’espionnage n’a reçu que des commentaires positifs, aussi bien des lecteurs que de la critique, avec une note de 18.5/20 en moyenne aussi bien sur Babelio que sur Goodreads.
Ma nouvelle « Le puits aux fées » a été diffusée depuis le 1er janvier jusqu’à fin décembre pour les abonnés numériques du magazine Notre Temps.
Février
Parution en autoédition de mon troisième roman, Ceux qui contemplent l’abîme, un thriller policier mettant en scène un balayeur du Quai des Orfèvres qui va se retrouver malgré lui embarqué dans la poursuite d’un tueur en série, une mission à laquelle il n’est pas vraiment préparé. Le titre a figuré plusieurs semaines dans les meilleures ventes de Thrillers et s’est hissé en juin à la première place du classement des ventes Amazon à la faveur d’une offre spéciale. Il s’est vendu à plus de 1600 exemplaires à ce jour, ce qui est honorable sans atteindre les chiffres de vente du Baiser de Pandore qui a dépassé les 11.000 exemplaires cette année.
Mars
Cinquième participation au Salon du Livre de Paris où j’avais été invité par Amazon France à participer à une table ronde sur « Comment se lancer dans l’autoédition » en raison de mon parcours d’auteur à succès. J’ai écrit un article sur ce blog pour résumer mon intervention et mes conseils. Comme chaque année, j’ai eu grand plaisir à retrouver mes collègues et amis auteurs, lecteurs et bloggeurs, ainsi que des aspirants auteurs avec qui j’ai pu échanger durant ces trois journées.Mai
J’ai aidé une amie auteure à lancer un de ses romans, Le parfum des salines, en réalisant la couverture, maquette et promotion de son livre. Danièle a été publiée par de grands éditeurs mais ses romans sont un peu tombés dans l’oubli et ça me fait plaisir de l’aider à développer un nouveau lectorat.Juin Mon roman « Ceux qui contemplent l’abîme » a atteint la position #1 des meilleures ventes Amazon, cinq mois après sa sortie et après avoir longtemps figuré dans les meilleures ventes de Thrillers.
Juillet
Nous avons célébré le premier anniversaire de la parution en librairie de mon roman noir, Le baiser de Pandore. Être largement diffusé en librairie, FNAC, etc. est bien sûr le rêve de tout écrivain (avant celui de vendre un million d’exemplaires), c’était donc un jalon important en tant qu’auteur que de faire le bilan après un an. Malheureusement, le second rêve (celui de vendre suffisamment d’exemplaires pour pouvoir vivre de ma plume) est encore loin mais le roman devrait bientôt trouver une seconde vie grâce à sa possible sortie au format poche en 2019. Tous les espoirs sont encore permis…
Septembre
Le site d’investigations criminelles CriminoCorpus m’a consacré un article en tant qu’auteur de polars. Un peu plus tôt, le titre était classé comme le roman le plus populaire sur le site BePolar, une référence en la matière, grâce à une très belle critique de l’une de ses contributrices.
Novembre
En partenariat avec le site Short Edition, j’ai écrit (en anglais) une nouvelle d’intrigue policière au sein de l’Hôtel de la Cité de Carcassonne qui sera imprimée et distribuée à ses hôtes comme « bed time story ». Un projet sympathique qui me permet de travailler le genre de la nouvelle que j’apprécie énormément.
Toujours avec Short Edition, l’une de mes nouvelles, La battue, a été sélectionnée pour la campagne sur la déclaration des droits de l’homme parrainée par la SNCF et diffusée dans les distributeurs d’histoires courtes positionnées dans les gares SNCF. Cela porte à six le nombre de mes nouvelles actuellement diffusées soit dans les distributeurs d’histoires courtes, soit sur le réseau de cars Transdev au profit des voyageurs.
Décembre
Parution du roman collectif « À fleur de cadavre » écrit sous la forme d’un cadavre exquis à une cinquantaine de mains dont des auteurs réputés comme Danielle Thiery, Sandrine Destombes, Sacha Erbel ou Solène Bakowski, parmi bien d’autres. Nous avons contribué chacun à un chapitre sous l’égide du Collectif Polar et de ses très sympathiques animatrices et critiques. Le roman a fait l’objet d’un tirage limité réservé aux membres du collectif et aux auteurs et sera donc un objet collector dans les années à venir (sauf s’ils se décident à le commercialiser).
Projets pour 2019
Me voilà donc paré pour 2019, avec quelques projets fermes et d’autres en cours de développement :
Premièrement, la parution au format poche de mon roman « Le baiser de Pandore » qui est un projet des éditions Incartade(s) pour cette année. Pas de date pour l’instant.
Parution en mars 2019 de ma nouvelle « L’orage » au format numérique et papier dans un recueil de nouvelles publié par Short Edition.
Parution de mon quatrième roman, dont j’ai démarré l’écriture et dont je ne peux encore révéler le thème pour la simple raison que je ne le connais pas moi-même. Comme un certain nombre d’auteurs (King, Murakami, pour ne citer que les plus connus), je n’ai aucune idée d’où le roman va m’emmener, je pars sur des scènes qui s’imposent à mon esprit et petit à petit démêle l’écheveau de ce roman qui est quelque part en moi mais que je ne connais pas encore.
J’aimerais également terminer l’écriture d’un recueil de nouvelles de science-fiction dont j’ai déjà produit la moitié des histoires et qui me tient à cœur mais dont je dois encore écrire quatre ou cinq nouvelles. Écrire une nouvelle ne me prend qu’un jour ou deux donc, l’inspiration aidant, ça pourrait voir le jour bientôt mais la Muse est parfois capricieuse.
Voilà, je vous souhaite une très bonne année 2019 et j’espère de tout cœur que ce sera une année d’évolutions positives et d’espoir pour tous.